dimanche 4 décembre 2011

Une robe de l'impératrice Joséphine vendues aux enchères


Aujourd’hui, dimanche 4 décembre, à Fontainebleau, la maison de ventes Osenat organisait une vente aux enchères consacrée à l’Empereur Napoléon et au Premier Empire.

Le clou de cette vente était une exceptionnelle robe de bal destinée à l’impératrice Joséphine. Cette pièce majeure, estimée entre 60.000 et 80.000 euros, a finalement été adjugée à un collectionneur privé français pour 125.000 euros, ce qui constitue une sorte de record mondial pour un vêtement d’apparat.

Cette robe est l’œuvre des Ateliers Picot-Brocard, fondés à Paris en 1775 par Augustin Picot, fermés depuis plusieurs années. Ceux-ci étaient réputés pour la qualité de leurs broderies et pour leurs prestigieux clients. Cette Maison a réalisé, entre autres, le manteau de sacre de Louis XVI, dessiné et brodé les tenues du Premier Consul, les costumes du sacre de Napoléon et de Joséphine, puis leurs habits de cour, sans compter des pièces aussi diverses que les drapeaux des armées impériales ou les trônes des Tuileries et de Fontainebleau.

Voici sa description dans le catalogue de la Société de ventes Osenat (lot 147) : « Robe en satin blanc avec traîne à plis d'ampleur, décolletée carré, manches courtes bouffantes. Jupe à décor de hautes quilles alternées de tailles inégales prenant naissance dans la bordure du bas et venant mourir vers la taille. Entre chaque quille, sur la bordure du bas, une feuille dressée. Sur les manches bande double de navettes d'argent rappelant les quilles. Au corsage, broderies vermicelle en perles d'argent sur tulle de soie, rapportée. Contre bordure au bas de la jupe en vermicelle de perles d'argent sur tulle de soie rapportée également. Agrémentée de broderie de perles argentées, navettes, perles rondes et facettées, cabochons et petites perles de verre, enrichies de lamé d'argent et de paillettes d'argent. Finition du bas par effilé d'argent. »


Avec son décolleté carré, ses manches courtes bouffantes et sa traîne à plis, ce vêtement paraît être plutôt une robe de bal ou de soirée qu’une robe de cour. L’impératrice avait dû la retourner chez Picot, afin de la faire reprendre, et a sans doute oublié d’envoyer quelqu’un la rechercher. Cependant, cette magnifique pièce n’est pas une découverte, elle a déjà été exposée au Metropolitan Museum de New York, en 1990, à l’occasion de l’exposition The Age of Napoleon. Costume from Revolution to Empire.
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vendredi 2 décembre 2011

Costume de cour au XVIe siècle



A l’occasion de la sortie du numéro spécial n°174 de la Revue de l’Art «Costume de cour au XVIe siècle», les Editions Ophrys organise une table ronde, mercredi 7 décembre, à 18 heures, à l’Institut national d’histoire de l’art, salle Vasari (2 rue Vivienne 75002 Paris).
Intervenants : Isabelle Paresys, Margaret McGowan, Olivier Renaudeau et Monique Chatenent. Auteurs présents : Murielle Gaude-Ferragu, Michèle Bimbenet-Privat, Maria Hayward, Alexandra Zvereva, Tiphaine Gaumy.

revuedelart@inha.fr