mardi 30 novembre 2010

Le cinéma s'habille chez Tirelli

Robe de la maison Tirelli portée par Claudia Cardinale dans Le Guépard (1962)

Hier, la chaîne Arte à diffusé un documentaire italien réalisé en 2007 par Gianfranco Giagni, consacré à la célèbre maison Tirelli. Fondée à Rome, en 1964, par Umberto Tirelli associé à Piero Tosi, costumier attitré de Visconti, cette entreprise est devenue quasiment légendaire en créant des milliers de costumes de cinéma, de théâtre et de télévision.
Le réalisateur est allé dans les ateliers et les réserves où sont entreposés quelques 200.000 costumes, a filmé le travail des couturières, interrogé des comédiens (Sophie Marceau, Monica Bellucci, Claudia Cardinale), des cinéastes (Bernardo Bertolucci, Giuseppe Tornatore, Franco Zeffirelli et Liliana Cavani) ainsi que des costumiers (Gabriella Pescucci, Maurizio Millenotti, Ann Roth et Piero Tosi lui-même).
Pour Bernardo Bertolucci: « La longueur d'une jupe, selon qu'elle arrive au-dessus ou au-dessous du genou de l'actrice, a parfois plus d'importance qu'une idée de mise en scène ». Claudia Cardinale, quant à elle, reconnait « qu’au cinéma, ce sont les costumes qui restent en mémoire de celui qui regarde». Pour sa part, le réalisateur Giuseppe Tornatore confie son trouble lorsqu’il pénétra pour la première fois dans l'atelier romain : « On se sent comme un enfant le jour de sa première communion. On n'ose même pas s'asseoir parce qu'un monstre du cinéma s'est peut-être un jour installé sur cette chaise et qu'on a peur de l'abîmer ». Isabella Rossellini, la narratrice du film, enchérit : «La maison Tirelli a porté les costumes au niveau de la musique, de la photographie d'un film, de tous ces éléments qui aident un réalisateur à exprimer son art ».
Franco Zeffirelli raconte : « Piero Tosi créait des personnages en commençant par l'intérieur ; il ne travaillait pas seulement avec les tissus, il travaillait aussi avec les corps ». Tradition qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd'hui avec Maurizio Millenotti, célèbre costumier de l’entreprise Tirelli, qui conçoit des habits «capables d'exagérer le désespoir». Vera Marzot, qui fut notamment la costumière des Damnés et de Mon nom est personne, précise encore : « En enfilant son costume, un acteur doit se dire: maintenant, je vais encore mieux jouer car je ressemble à mon personnage ». Constat partagé par sa consœur Ann Roth : « L'habit métamorphose la personnalité de celui qui le porte ».
Umberto Tirelli est décédé en 1990 laissant une maison qui, vingt ans après, continue à poursuivre son œuvre avec le même esprit et une maîtrise du travail unanimement reconnue.
 
Costumes réalisés par Piero Tosi pour Ludwig de Luchino Visconti (1972)

mardi 23 novembre 2010

Vente de costumes chez Maratier


Après Angels The Costumiers, à Londres, c’est au tour de l’honorable maison Maratier, à La Courneuve, de faire profiter le grand public de la réorganisation de ses stocks. En effet, les 10, 11, 12 et 13 décembre 2010 – de 10h00 à 18h00 – elle proposera à la vente un ensemble de costumes et d’accessoires de spectacle de toutes époques. Les amoureuses de costumes historiques féminins seront toutefois frustrées car ce sont essentiellement des vêtements masculins que l’on pourra acheter. Cette collection se compose de plusieurs centaines d’uniformes militaires en tous genres (antiquité, moyen-âge, renaissance, XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles) destinés au cinéma, à la télévision et au théâtre. Outre ces tenues, les amateurs auront aussi la possibilité d’acquérir différentes pièces d’équipement tels que casques, tambours, épées, lances, boucliers… à l’exception d’armes à feu.

Maratier
19 rue Claude Bernard
93120 La Courneuve
tél. (33) 01 48 34 36 21
fax : (33) 01 48 34 30 67
email : maratier@maratier.com
site web : http://www.maratier.com/

mercredi 17 novembre 2010

Bulgari au Grand Palais


Après avoir célébré le 125ème anniversaire de sa fondation par une rétrospective qui s’est tenue au Palais des Expositions de Rome en mai 2009, Bulgari crée à nouveau l’événement en installant cette extraordinaire exposition à Paris.

Bulgari a choisi de présenter ses plus belles pièces historiques dans la nef du Grand Palais, devenant ainsi le premier joaillier à exposer ses créations au sein de ce monument grandiose de la capitale. Le vernissage est prévu pour le 9 décembre 2010 et l’exposition sera ouverte au public du 10 décembre 2010 au 12 janvier 2011.

Intitulée 125 ans de Magnificence Italienne, cette exposition retracera les principaux chapitres de l’histoire de la maison Bulgari et de l’évolution de son design, depuis l’ouverture de la première boutique via Sistina, en 1884, jusqu’à nos jours. Une véritable saga illustrée par plus de 600 chefs-d’œuvre de joaillerie, d’horlogerie et objets précieux, dont une centaine de pièces exclusives, présentées pour la première fois au grand public.

Certaines pièces sont issues de la collection Vintage de Bulgari – trésor historique exceptionnel conservé dans les archives de la société – et d’autres proviennent de collections privées prêtées par leurs propriétaires pour l’événement.