samedi 31 janvier 2009

Dans les coulisses de Cartouche


Florence Clamond (à gauche) et une partie de son équipe : assistante, chef d’atelier, couturières et stagiaires


Le tournage de la minisérie Cartouche, réalisée par Henri Helman, va débuter le 9 février prochain. Filmé en décors naturels, en Gironde et en Dordogne, ce téléfilm en deux parties devrait s’achever vers le 10 avril.
Depuis la mi décembre, la costumière Florence Clamond a constitué une équipe d’une douzaine de personnes avec laquelle elle travaille, sans relâche, à la préparation des quelque trois-cents costumes qui seront nécessaires à cette importante production.
Avec son charmant accent du Sud de la France, d’où elle est originaire, elle sait parler avec chaleur et enthousiasme de ce métier dont elle a ressenti dès l’âge de seize ans la vocation. Un bac littéraire en poche, elle a d’abord suivi les cours du Lycée professionnel La Source, à Nogent-sur-Marne, afin d’acquérir une formation de costumière de production. Puis, au cours des années suivantes, elle est passée par toutes les étapes de cette profession, travaillant en atelier de fabrication, montant des costumes en série pour le film Germinal de Claude Berri ou dépensant son énergie, pendant quatre ans, pour la survie de la maison Aux Costumes de Paris dirigée par Gladys de Segonzac. Forte de cette expérience, elle a naturellement trouvé sa place dans les équipes chargées de concevoir les costumes de quelques beaux films de ces dernières années. Faisant déjà quelques incursions dans le XVIIIe siècle, en collaborant au Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006) ou au téléfilm Jeanne Poisson, marquise de Pompadour de Robin Davis (2006).
Désormais chef costumière, Florence Clamond a su gagner la confiance des réalisateurs les plus exigeants. Comme Henri Helman avec qui elle a travaillé sur Charlotte Corday, La saison des immortelles (une histoire de résistants, en 1944, que l’on verra bientôt sur France 3) et, enfin, Cartouche.
Avec ce téléfilm, dont le rôle titre a été confié à Frédéric Diefenthal, Florence Clamond s’attaque à une époque qui n’a pas souvent été traitée à la télévision ou au cinéma : la régence. Période charnière faisant suite au long règne de Louis XIV, au cours de laquelle le costume a progressivement évolué. Pari difficile mais pas impossible. En fouillant dans les stocks du Vestiaire (successeur de l’Atelier du Costume), à Paris, ceux de Cornejo, à Madrid, sans oublier les uniformes loués chez Maratier, à La Courneuve, la costumière a réussi à reconstituer une garde robe fort honorable. Mais il lui a fallu procéder à de nombreuses modifications, sur la plupart de ces vêtements, pour obtenir un ensemble cohérent et historiquement correct. Que de trésors d’imagination, d’heures de travail, de retouches, pour parvenir à habiller acteurs et figurants. Sur les portants s’alignent des dizaines de robes flottantes, battantes ou volantes, à « pli Watteau », des costumes de cour, de chasse, des habits civils, militaires et ecclésiastiques, des tenues de bourgeois ou de voleurs. La collection est impressionnante. Cartouche sera-t-il une reconstitution fidèlement historique ? Non bien sûr. C’est d’abord et avant tout un film d’aventure et d’action. Tant pis si on y trouve le lieutenant général de police La Reynie (en réalité mort depuis 1709), si les acteurs s’expriment parfois en langage moderne et si le brigand, à la fin, n’est pas roué vif en place de grève mais s’enfuit au Canada. Tant pis si le metteur en scène a préféré « l’esthétique pratique » à l’authentique. L’essentiel est qu’il nous offre une agréable distraction.
Le fait que La Bijouterie du Spectacle ait participé très modestement à cette minisérie – en fournissant une partie des bijoux – nous la rend d’autant plus sympathique.
Dotée d’un budget de 5,2 millions d’euros et produite par Linda Chabert (DEMD), elle devrait être diffusée fin 2009 ou début 2010 par France 2, ainsi qu’en Belgique par la RTBF et en Suisse par la TSR.







mercredi 28 janvier 2009

La Compagnie du Costume


Depuis le 1er janvier 2009 la Compagnie du Costume a changé d’adresse. Elle vient de s’installer dans de nouveaux locaux de 1200m² à 10 minutes au nord de Paris.
Spécialisée dans la location de costumes civils et militaires, ainsi que leurs accessoires, elle possède un stock qui couvre presque toutes les époques, allant de la préhistoire à nos jours. Avec son atelier de couture de 250 m² et son personnel qualifié, maîtrisant parfaitement l’histoire du costume, elle est à même de répondre aux commandes les plus variées.
Depuis sa création, la Compagnie a beaucoup travaillé pour le cinéma, la télévision et le théâtre. On lui doit, entre autres, les costumes de la série Nicolas Le Floch qu’on a pu suivre récemment sur France 2, ceux de King Guillaume, actuellement sur les écrans, les deux séries Chez Maupassant ou Barbe Bleue qui sera diffusé prochainement.

La Compagnie du Costume
2 rue des Gaillards
95140 Garges-lès-Gonesse
Tel: 01 39 86 84 84
Fax : 01 39 86 84 85
Email : costume@compagnie-du-costume.com
Site : http://www.compagnie-du-costume.com/


dimanche 25 janvier 2009

César des meilleurs costumes



La 34e Cérémonie des César aura lieu au Théâtre du Châtelet, à Paris, le vendredi 27 février 2009. Dans la catégorie « Meilleurs costumes » ont été sélectionnés :

Madeline Fontaine pour Séraphine de Martin Provost (La costumière a déjà obtenu le César 2005 pour Un long dimanche de fiançailles).

Pierre-Jean Larroque pour Les femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé (A obtenu le César du meilleur costume en 1999 pour Lautrec de Roger Planchon et a aussi été sélectionné pour Arsène Lupin, en 2005, et Les brigades du tigres, en 2007).

Virginie Montel pour Mesrine de Jean-François Richet.

Nathalie du Roscoät pour Sagan de Diane Kurys (La costumière a aussi été sélectionnée en 1999 (avec Elisabeth Tavernier) pour Place Vendôme de Nicole Garcia).

Carine Sarfati pour Faubourg 36 de Christophe Barratier.

jeudi 22 janvier 2009

Le trésor des Icéniens

Un trésor constitué de 824 pièces d'or vient d'être découvert dans le Suffolk, en Grande-Bretagne, enterré au milieu d'un champ. Les premières observations indiquent que cet ensemble monétaire, dont l'âge est estimé entre 40 avant J.C. et l'an 15 de notre ère, a été produit par les Icéniens, un peuple ayant vécu en Angleterre entre le 1er siècle – avant – et le 1er siècle – après – Jésus Christ.
Cette population est connue pour les offrandes qu'elle faisait aux dieux, sous forme d'objets précieux déposés dans des lieux sacrés.
Cette découverte, dont on peut estimer la valeur à environ 270.000 euros, constitue la plus grande réserve de monnaies d'or de l'âge du fer mise au jour dans ce pays depuis 1849.

lundi 19 janvier 2009

Expositions en or


Voici quelques expositions, actuelles ou à venir, où l'or a une place particulière :

Du 29 novembre 2008 au 30 juin 2009, la Ville de Saint-Dizier, en Haute-Marne, présente, en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), une exposition exceptionnelle consacrée à trois sépultures d’aristocrates francs découvertes en 2002 dans cette commune. Reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction des musées de France cette présentation, baptisée Nos ancêtres les Barbares, présente quelques beaux bijoux du VIe siècle, en particulier des bagues en or (photo ci dessus), fibules, boucles de ceinture et de chaussure, pommeau d'épée… Espace Camille-Claudel, 9, avenue de la République, 52100 Saint-Dizier, 03.25.07.31.50.
Du 4 avril 2009 au 11 janvier 2010, la galerie de Minéralogie et de Géologie du Jardin des Plantes, à Paris, accueillera l'Or des Amériques. Quatre grands thèmes y seront développés : La nature de l'or présentera tout d'abord les qualités du minéral sous son aspect naturel. L'or des dieux exposera ensuite les trésors précolombiens. Occasion d'expliquer comment la convoitise de ce précieux métal, suite à la découverte du continent américain, a profondément bouleversé les civilisations établies de part et d'autre de l'Atlantique. L'or des fous retracera les ruées successives, depuis la Californie jusqu'au Brésil, pour s'achever par l'orpaillage contemporain en Guyane. Pour finir, seront aussi évoquées la valeur financière, l'utilisation technologique ou alimentaire actuelles de l'or.

En 2009, parmi les grandes manifestations organisées par les musées du Kremlin, à Moscou, d'eux d'entre elles feront la part belle aux objets anciens en or. En février, lors de l'exposition consacrée à la joaillerie indienne de l'époque des Grands Moghols et, en juin, à l'occasion de celle organisée autour des trésors d'Augsbourg.

vendredi 16 janvier 2009

Une bannière classée « trésor national »

Après avoir bénéficié de quelque cinq cents heures d'un minutieux travail de restauration, une bannière datant de la fin du XVIIe siècle vient d'être restituée à la commune de Saint-Frégant, petite commune rurale située à quelques kilomètres de Lesneven, dans le Finistère.
Son originalité consiste, principalement, en son iconographie : « Elle est l'une des seules de ce département à représenter la Sainte Famille », explique Isabelle Gargadennec, conservateur des antiquités et objets d'art du Finistère. Une rareté qui lui a valu d'être classée « trésor national ».
Les trésors nationaux sont des biens culturels qui, présentant un intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l’histoire, de l’art ou de l’archéologie, ont fait l’objet d’un refus temporaire de sortie du territoire.

Les bijoux aussi peuvent être classés trésors nationaux. Ce fut le cas d'un ensemble comportant un bracelet, une torsade et un collier rigide en or, de l'âge du bronze (acquis en 2003 pour le musée des antiquités nationales), d'une parure en or et mosaïque, offerte par Napoléon 1er à l’Impératrice Marie-Louise, créée par M. Nitot en 1810 (acquis en 2001 par préemption par le musée du Louvre) ou d'un coffret à bijoux de la reine Marie-Antoinette, réalisé par Martin Carlin vers 1770 (acquis en 1997 pour le musée national du château de Versailles).

mercredi 14 janvier 2009

L'assassinat d'Henri IV : De l'importance des costumes dans les reconstitutions historiques

Hier, France 2 nous a fait voyager dans le temps avec le premier numéro de la collection Ce jour-là tout a changé. C’est avec beaucoup de curiosité que nous avons suivi L’assassinat d’Henri IV, proposé par Jacques Malaterre, à la fois directeur artistique de la série et réalisateur de ce docu-fiction. Intérêt d’autant plus grand que le tournage, « minutieusement préparé » selon le dossier de presse, s’est appuyé sur les précieux conseils de Janine Garrisson, spécialiste de l’histoire politique et religieuse du XVIe siècle et auteur de plusieurs ouvrages sur Henri IV.
Cette tragique journée du 14 mai 1610, reconstituée d’une manière assez nouvelle à la télévision, promettait d’être passionnante. Nous attendions surtout de voir les costumes et coiffures du XVIIe siècle restitués grâce à "une importante recherche iconographique" de la chef costumière, Amandine Catala.

Il faut dire que, un peu renseignés par les photos du tournage et une bande annonce en circulation depuis plusieurs mois, nous espérions que de ce côté-là cette œuvre allait être très novatrice. Ce que nous avons vu hier ne nous a malheureusement pas convaincu. Beaucoup de vêtements « sonnaient » un peu faux (couleurs, formes, matières). Combien d’entre eux ont été fabriqués spécialement pour ce tournage ? Avec quelle documentation ? On pouvait reconnaître de nombreux modèles anglais loués chez Angels The Costumiers, à Londres. Il ne s'agit pas, bien évidemment, de juger le travail d'Amandine Catala pour qui L'Assassinat d'Henri IV était, à notre connaissance, une première dans le domaine de la reconstitution historique. Une petite critique constructive nous a paru nécessaire, essentiellement limitée à l'aspect "costumes" de ce téléfilm au sujet duquel, au demeurant, il y aurait encore beaucoup à dire.

Venons-en maintenant à l'apparence vestimentaire d'Henri IV, ce 14 mai 1610. Voici quelques observations, à caractère anecdotique, et que nous serons sans doute les seuls à formuler. Dans ce film, le roi apparait habillé d'un pourpoint bleu à passements dorés, de chausses et de bottes noires. Or, les témoignages de ceux qui ont assisté à ses derniers instants, même s'ils sont assez pauvres en détails, nous apprennent que le jour de son assassinat Henri était vêtu d'un habit de satin noir, esgratigné *, sans passement. Nos recherches approfondies dans les comptes de son argenterie – pour une série d'articles à venir – confirment que la garde robe royale ne comptait, en 1610, aucun vêtement de couleur bleue. Le noir y tenait une place éminente, suivi par le gris, le brun et, plus modestement, le blanc. C'est donc un Henri IV, tout habillé de noir – comme il est représenté sur un tableau de Pourbus – qu'il aurait fallu montrer. Portant l'ordre du Saint-Esprit, sous la forme d'une croix en métal émaillé, suspendue à son cou par un ruban bleu, d'une part, et d'une autre croix en broderie d'or et d'argent, cousue au revers de son manteau. A l'extérieur, sur la tête (et non pas à la main) un chapeau de castor noir avec ou sans panache. Les mains protégées par des gants de peau (cerf, chamois, loup-marin…). Les bottes à entonnoir, qu'il porte tout au long du film, n'existent pas encore à cette époque. Henri IV n'enfile que des bottes souples en cuir de vache, moulant le mollet et la cuisse coupées au genouil (genou) garnies de velours et à trois semelles, ou à grandes genouillères et à quatre semelles. On s'étonne, par ailleurs, de le voir ainsi chaussé pour monter en carrosse. Il ne se fait botter que lorsqu'il va à cheval. Plus vraisemblablement, il porte des bas de soie noirs, assortis à ses chausses, et des souliers de maroquin de Flandre. Chaussures à bouts légèrement arrondis, ouvertes sur les côtés, dont le système d'attache - sur le dessus du pied - est couvert d'une rose de taffetas noir garni de dentelles. En descendant dans la cour du Louvre, le roi est enveloppé d'un manteau de velours ou de drap noir. Comme il fait beau ce 14 mai, il le retire avant de monter en voiture. Sous son pourpoint, il a aussi une chemise (en fine toile de Hollande) plissée aux manches et terminée au col par une fraise ou un collet de batiste. On sait que, peu après le décès du roi, le chirurgien Bérard lui retira cette chemise percée et sanglante et que Dominique de Vic, gouverneur de Calais, la demanda et l’emporta.

En ce qui concerne le personnel domestique que l’on voit autour du roi (habillé dans le téléfilm en jaune !) il était vêtu, en réalité, d’une livrée aux couleurs des Bourbons : incarnat (rouge), blanc et bleu.

Quant aux bijoux, le téléfilm aurait gagné à faire dans la simplicité. Pourquoi ces grosses chaînes et croix dorées portées par les ecclésiastiques ? Et ce curieux Ordre de la Toison d’or au cou d’Epernon ? Nous possédons l'inventaire complet des joyaux personnels de la reine, rédigé précisément au début de 1610. Les diamants y occupent une place prédominante puisqu'ils totalisent le chiffre, incroyable pour l'époque, de 11.538 pierres de toutes dimensions et formes. Elle possédait, entre autres, six colliers ornés de diamants, onze chaînes de formes variées, quatre enseignes de diamants, des croix, des chapelets, des bouquets, des bracelets, des pendants de ceintures, des boucles d'oreilles, des bagues, etc. A cela il convient d'ajouter 5878 perles, pour la plupart rondes et de belles dimensions. D'un point de vue historique, il eût été préférable de représenter l'épouse d'Henri IV avec un rang de grosses perles, comme on peut la voir sur beaucoup de tableaux et gravures de cette époque, plutôt que de la parer de colliers de modèles inconnus au début du XVIIe siècle.

A l’attention de Janine Garrisson qui confiait à propos de l’Assassinat de Henri IV : J'ai effectué plusieurs relectures du scénario; il y avait quelques détails erronés, mais cela n'allait pas plus loin qu'un revers de bottes mal tourné ou une expression anachronique nous signalons, en toute sympathie, quelques oublis. En 1610, le roi n’aurait pas dit venez dans mon bureau mais plutôt dans mon cabinet ou entrez en carrosse à la place de allez, au carrosse. Détail très peu connu : il était obligé de porter des lunettes pour lire. Enfin, à propos des scènes où on le représente mangeant avec ses courtisans, il faut savoir que, à l’exception de la reine (qui déjeune le plus souvent de son côté), Henri IV n’admet aucun de ses sujets à sa table ; ainsi le veut le protocole. Et quand il a des convives, ceux-ci s’installent autour d’une ou plusieurs tables séparées de la sienne.

* Egratigné : signifie donner une certaine façon à un tissu de soie ou de satin avec la pointe d’un fer. Dans le langage du gaufreur, c'est découper un tissu (satin ou taffetas) avec un petit canif ou encore, selon le glossaire de Victor Gay, c’est probablement en effiler les bords.

Henri IV (vers 1610)
Frans Pourbus le jeune

dimanche 11 janvier 2009

Ors et Trésors


Paru très récemment, ce livre somptueux confirme la fascination et l’émerveillement qu’a toujours suscité le spectacle des bijoux, depuis l'Antiquité jusqu’à nos jours. Ors et Trésors propose une histoire mondiale de l'orfèvrerie et de la joaillerie à travers un choix de pièces prestigieuses : masque mortuaire en or de Toutankhamon, parures en or grecques et romaines, trésors des cultures précolombiennes, joyaux de la maison Cartier, etc.
Ce très bel ouvrage, grâce à un ensemble photographique de grande qualité, réunit et présente les plus beaux « trésors » du monde entier. Incontestable témoignage de la primauté absolue de l'or, à toutes les époques et dans toutes les civilisations. Mais il explique aussi les événements qui ont entouré la constitution de ces amas de merveilles, fruits de la rencontre entre le roi des métaux (souvent associé aux pierres précieuses), le génie créateur des orfèvres et des joailliers, et le goût des commanditaires aux exigences raffinées.

Sous la direction de Gianni Guadalupi, Editions White Star, 349 p., 29,90 Euros

jeudi 8 janvier 2009

La mode parisienne des années 1870-1880

Monsieur et Madame Galin devant le Jockey club (1877)
Jean Béraud

Le 21 janvier prochain, à Londres, Christie’s va disperser une très belle collection de tableaux européens du XIXe siècle. Parmi ceux-ci, des œuvres de Camille-Léopold Cabaillot-Lassale (1839-1888) ou de Jean Béraud (1849-1936) qui constituent de remarquables illustrations de la mode parisienne des années 1870-1880. Comme Le Salon de 1874, estimé 100.000 euros, Une parisienne, estimé 30.000 euros ou Monsieur et Madame Galin devant le Jockey club (1877) estimé 80.000 euros.
Les toiles peuvent être admirées, plus en détail, sur le site de la maison Christie’s : http://www.christies.com/

Une parisienne
Jean Béraud

Le salon de 1874
Camille-Léopold Cabaillot-Lassale

dimanche 4 janvier 2009

La splendeur des tsars


Du 10 décembre 2008 au 29 mars 2009, Le musée Victoria and Albert, de Londres, accueille une exposition exceptionnelle consacrée à la garde-robe des tsars de Russie et de leur cour.
Intitulée Magnificence of the Tsars, cette manifestation présente une collection de plus de quarante habits d’apparat, manteaux, uniformes, livrées, portés par les souverains russes et leur entourage entre 1720 et 1917. Époque où la mode était alors très fortement influencée par la France. Beaucoup de pièces présentées n’avaient jamais quitté la Russie, ou n’avaient jamais été exposées dans ce pays, depuis leur création. Restaurées spécialement pour cette manifestation, elles proviennent en partie du Palais des Armures, installé dans l’enceinte du Kremlin, à Moscou.

L’exposition s’articule autour d’une série de vitrines, chacune consacrée à un tsar différent, où se succèdent les précieux costumes, irremplaçable témoignage de la culture des apparences du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle.
On peut y admirer, notamment, une veste rouge du jeune empereur Pierre II, enrichie de riches broderies d’argent, qui constitue un bel exemple d’un costume à la française des années 1727-1730. De même que d’autres pièces de sa garde robe, en soie, or et argent, toutes aussi caractéristiques de l’importance de la mode européenne, à la cour impériale, au XVIIIe siècle. Encore plus spectaculaire, une immense traîne de brocard d’or, doublée d’une fourrure constituée de 2700 hermines, longue de cinq mètres et pesant pas moins de treize kilos. Elle a été réalisée pour le couronnement, en 1896, de Nicolas II. C’est aussi au dernier tsar de Russie qu’a appartenu ce luxueux manteau rehaussé d’or, de gemmes et de perles, qu’il arborait à l’occasion de l’ultime bal costumé organisé par la monarchie russe, en 1903.
A côté des uniformes d’apparat, plus dépouillés, portés par Paul 1er et Alexandre III, lors de leurs couronnement, en 1797 et 1883, on découvre également toute une série de vêtements de pages et de postillons (vestes colorées et chamarrées, manteaux brodés, bas et haut-de-chausses). Quelques objets précieux, comme un télescope en orfévrerie ou des boîtes à priser, ainsi que des portraits, viennent compléter cette splendide exposition impériale.



Le site de l’exposition : http://www.vam.ac.uk/collections/fashion/tsars/

vendredi 2 janvier 2009

Les Tudors


Dès le 2 février prochain, les amateurs de séries pseudo-historiques pourront retrouver Les Tudors sur Canal+. En effet, chaque lundi soir, en première partie de soirée, la chaîne cryptée va diffuser un épisode de la seconde saison de cette série. Le premier volet ayant été programmé à partir du 24 mars 2008.
Bénéficiant d’importants moyens et d’un casting parfois surprenant (Jonathan Rhys Meyer dans le rôle d'Henry VIII, Sam Neill dans celui du cardinal Wolsey et Peter O'Toole incarnant le pape Paul III) Les Tudors évoque la vie tourmentée du jeune Henry VIII, lors des débuts de son règne, dans l’Angleterre du XVIe siècle.
La série prend de nombreuses libertés avec la vérité historique, resserrant la chronologie, modifiant la biographie des personnages, au prétexte de « simplifier la narration ou dramatiser l’intrigue ». Tout le monde aura compris qu’il ne s’agit pas d’une œuvre à caractère pédagogique mais plutôt d’un aimable divertissement en costumes d’époque. A propos des vêtements, précisément, on a pu y voir le meilleur comme le pire, au grand étonnement des amateurs d’histoire du costume. Les bijoux sont très nombreux et variés et, quelquefois, assez proches de la réalité.
Ce qui est certain, c’est que Les Tudors ont trouvé leur public (il en faut pour tous les goûts). Tant et si bien qu’on annonce la mise en chantier d’une troisième saison, en juin prochain, à Dublin.