jeudi 30 décembre 2010

Les piliers de la terre


Ce jeudi 30 décembre, Canal + diffuse les deux derniers épisodes des Piliers de la terre, une minisérie américaine produite par les frères Ridley et Tony Scott, adaptée du best-seller de Ken Follet, vendu à plus de quatorze millions d’exemplaires dans le monde. Dotée d’un budget de quarante millions de dollars et réalisée par Sergio Mimica-Gezzan, cette saga se déroule dans l’Angleterre du XIIème siècle. Pendant une période dominée par les guerres civiles, Tom arrive dans une petite bourgade nommée Kingsbridge et propose au prieur Philip de construire une cathédrale. Son initiative va entraîner jalousies, complots et drames.

Tournée en grande partie en Hongrie, cette série s’efforce de reconstituer assez fidèlement une époque assez peu montrée sur les écrans. Pari difficile car la documentation, notamment sur les vêtements de ce temps, est assez fragmentaire. C’est au québécois Mario Davignon, 58 ans, qu’a été confié la réalisation des costumes. On pourra toujours contester le choix de tel tissu, de telle couleur ou de certains bijoux, mais on ne pourra nier le mérite et le talent de cet artiste qui a du passer huit mois en Hongrie pour concevoir et faire réaliser pas moins de neuf-cents tenues pour les acteurs et figurants de cette production. Mario Davignon est un habitué des films en costumes. Il a habillé Leonardo DiCaprio et Claire Danes pour Roméo et Juliette, en 1996, Sophia Loren pour Cœurs inconnus, en 2001, Romain Duris, Evangeline Lilly et John Malkovich pour Et après, en 2007. Par ailleurs, dans les années quatre-vingts, avec ses associées Renée et Fabienne April, il a aussi présidé à la création de FMR costumes, à Montréal, société spécialisée dans la réalisation de vêtements pour le cinéma et la télévision.

Pour tous ceux qui n’ont pu voir Les piliers de la terre sur Canal +, France 3 a annoncé qu’il venait d’en acheter les droits pour une diffusion sur ses écrans, courant 2011.

 Mario Davignon rectifiant le costume de Sam Claflin (Richard)

 
 

mardi 7 décembre 2010

Ciel mes bijoux ! ... Paris, capitale de la joaillerie


L'Ecole du Louvre organise chaque année, en collaboration avec la Ville de Paris, un cours public et gratuit consacré au patrimoine artistique de la capitale.
Cette année, c'est autour du thème de Paris, capitale de la joaillerie qu'interviendront et débattront conservateurs et historiens, sous la direction scientifique de Marie-Emilie Vaxelaire.
Un cycle de cours inédit, de vingt et une séances, qui retracera l'histoire de la bijouterie-joaillerie parisienne, du XVIIIe au XXe siècle, en exposant ses mutations techniques, ses évolutions stylistiques et le riche éventail de ses influences artistiques.

Les cours se déroulent tous les vendredis, de 18h30 à 19h30, amphithéâtre Rohan de l'Ecole du Louvre, 99, rue de Rivoli, 75001 Paris.
Accès par le Carrousel du Louvre.
Entrée libre en fonction des places disponibles.

Vendredi 19 novembre 2010
Introduction générale.
Marie-Emilie Vaxelaire, docteur en histoire de l'art, gemmologue, diplômée de l'Institut national de Gemmologie (ING) et de la Federation of European Education in Gemmology (FEEG)

Vendredi 26 novembre 2010
Les diamants de la Couronne.
Daniel Alcouffe, conservateur général du patrimoine honoraire, département des objets d'art, musée du Louvre

Vendredi 3 décembre 2010
« A nous Paris ! » La clientèle des bijoutiers-joailliers parisiens (de L'Empire à la IIIe République).
Wilfried Zeisler, chargé de cours, Ecole du Louvre

Vendredi 10 décembre 2010
Les fastes de l'Empire.
Anne Dion, conservatrice en chef du patrimoine, département des objets d'art, musée du Louvre

Vendredi 17 décembre 2010
Les bijoux de sentiments, miroir d'une époque.
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 7 janvier 2011
Une grande diversité des styles et des techniques (1820-1870) (1). Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 14 janvier 2011
Une grande diversité des styles et des techniques (1820-1870) (2).
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 21 janvier 2011
Les Froment- Meurice : orfèvres et joailliers parisiens d'exception.
Anne Dion.

Vendredi 28 janvier 2011
Charles Duron : objets virtuoses et bijoux précieux.
Olivier Gabet, conservateur du patrimoine, chargé des arts décoratifs, Agence France-Museums

Vendredi 4 février 2011
Henri Vever, une plume au service de la bijouterie.
Jacqueline Viruega, chercheur associé, Centre de recherches en histoire du XIXe siècle, Universités de Paris I et Paris IV

Vendredi 11 février 2011
René Lalique, maître de l'Art Nouveau.
Jacqueline Viruega.

Vendredi 18 février 2011
Bijoux de grisette.
Jacqueline Viruega.

Vendredi 25 février 2011
Les années folles (1918-1929).
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 4 mars 2011
Cartier, l'Art Déco chez un grand joaillier.
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 11 mars 2011
Quand certains se démarquent : Després, Dunand, Sandoz.
Catherine Gougeon, chargée d'études documentaires, département des objets d'art, musée du Louvre

Vendredi 18 mars 2011
La bijouterie des années 30.
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 25 mars 2011
Les années 40 : l'empreinte de la guerre.
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 1er avril 2011
L'Après Guerre : Paris-Milan-New-York.
Marie-Emilie Vaxelaire.

Vendredi 8 avril 2011
Se parer selon les circonstances: un art du savoir-vivre (1770-1940).
Fabienne Falluel, conservatrice générale du patrimoine, musée Galliera- musée de la mode de la Ville de Paris

Vendredi 29 avril 2011
Quand la mode s'en mêle : les bijoux Haute Couture.
Fabienne Falluel.

Vendredi 6 mai 2011
Rêves de diva….une collection unique au monde : les bijoux de scène de l'Opéra de Paris.
Danièle Fouache, professeur agrégé de Lettres, responsable de la collection de bijoux de la fin du XIXe siècle, Opéra de Paris

samedi 4 décembre 2010

Les costumes de Nicolas Le Floch

Deux nouveaux téléfilms de la troisième série Nicolas Le Floch sont diffusés sur France 2 les 3 et 10 décembre. Celui que nous avons vu hier, réalisé par Nicolas Picard-Dreyfuss, était intitulé La larme de Varsovie. Ce curieux titre est celui d’une perle poire exceptionnelle – appartenant à l’épouse de Louis XV – qui occupe un rôle central dans cette fiction. Comme d’habitude les costumes étaient remarquables. Depuis 2009 c’est Edith Vesperini qui en assure la réalisation. Costumière depuis près d’une trentaine d’année, cette dernière a participé à de nombreux films comme Trois hommes et un couffin (1985), Van Gogh (1991), Le bonheur est dans le pré (1995), Saint-Cyr (2000), Hors-la-Loi (2010). Elle travaille également pour la télévision et, plus exceptionnellement, le théâtre. En février 2002, elle a reçu un César pour son travail réalisé pour Saint-Cyr de Patricia Mazuy.
Outre cette fameuse perle, d’autres bijoux ont fait étinceler ce téléfilm : des colliers, des bagues (dont une bague de templier aperçue furtivement), des boucles d’oreilles et divers accessoires. Lors d’une scène censée se dérouler à Versailles (en réalité au château de Vaux-le-Vicomte) la reine Marie Leszcynska porte une magnifique parure de diamants.
La Compagnie des Phares et Balises, qui produit Nicolas Le Floch, a eu la bonne idée de confier à Chloé Touchais la réalisation d’un film de dix-huit minutes sur le travail de l’atelier d’Edith Vesperini. Tourné en mai 2010, ce reportage présente au quotidien toutes les activités de la costumière et de son équipe (Stéphan Rollot, assistant, Laurence Digo, costumière, Nathalie Robert, habilleuse). Depuis la recherche de documentation dans les bibliothèques et les musées, la quête de tissus pour habiller les différents personnages, la couture, les broderies, les essayages, on suit toutes les étapes qui jalonnent la création d’une fantastique garde-robe, essentielle dans un film à caractère historique.

 

mercredi 1 décembre 2010

Trois couronnes de théâtre de Sarah Bernhardt aux enchères

Une soixantaine d'objets personnels ayant appartenu à Sarah Bernhardt seront proposés aux enchères, lundi 6 décembre, à Drouot-Richelieu, à Paris. Cette vente est organisée par Henri-Pierre Teissèdre, commissaire-priseur chez Piasa. Parmi les souvenirs de l’illustre comédienne figurent deux couronnes et un diadème de scène.

Coiffure de scène ayant probablement servi pour Théodora,
drame de Victorien Sardou
créé le 26 décembre 1884 au Théâtre de la Porte Saint-Martin.
Métal doré, fausses pierres, fausses perles ; largeur 27 cm, profondeur 20 cm.
Lot 21, estimé 2000/2500 euros. Pas d'adjudication

Couronne de scène ayant probablement servi pour La Princesse lointaine d’Edmond Rostand,
créée au Théâtre de la Renaissance le 5 avril 1895
(Sarah Bernhardt y tenait le rôle de Mélissinde).
La couronne est composée d'une frise de fleurs et d'étoiles.
Métal doré et verroterie ; diamètre 14 cm, hauteur 9,5 cm.
Lot 22, estimé 2000/2500 euros. Pas d'adjudication

Petit diadème de scène ayant peut-être servi pour La Tosca.
Métal doré, fausses pierres, fausses perles ; diamètre 12 cm.
Lot 23, estimé 1000/1500 euros. Adjugé 1275 euros

mardi 30 novembre 2010

Le cinéma s'habille chez Tirelli

Robe de la maison Tirelli portée par Claudia Cardinale dans Le Guépard (1962)

Hier, la chaîne Arte à diffusé un documentaire italien réalisé en 2007 par Gianfranco Giagni, consacré à la célèbre maison Tirelli. Fondée à Rome, en 1964, par Umberto Tirelli associé à Piero Tosi, costumier attitré de Visconti, cette entreprise est devenue quasiment légendaire en créant des milliers de costumes de cinéma, de théâtre et de télévision.
Le réalisateur est allé dans les ateliers et les réserves où sont entreposés quelques 200.000 costumes, a filmé le travail des couturières, interrogé des comédiens (Sophie Marceau, Monica Bellucci, Claudia Cardinale), des cinéastes (Bernardo Bertolucci, Giuseppe Tornatore, Franco Zeffirelli et Liliana Cavani) ainsi que des costumiers (Gabriella Pescucci, Maurizio Millenotti, Ann Roth et Piero Tosi lui-même).
Pour Bernardo Bertolucci: « La longueur d'une jupe, selon qu'elle arrive au-dessus ou au-dessous du genou de l'actrice, a parfois plus d'importance qu'une idée de mise en scène ». Claudia Cardinale, quant à elle, reconnait « qu’au cinéma, ce sont les costumes qui restent en mémoire de celui qui regarde». Pour sa part, le réalisateur Giuseppe Tornatore confie son trouble lorsqu’il pénétra pour la première fois dans l'atelier romain : « On se sent comme un enfant le jour de sa première communion. On n'ose même pas s'asseoir parce qu'un monstre du cinéma s'est peut-être un jour installé sur cette chaise et qu'on a peur de l'abîmer ». Isabella Rossellini, la narratrice du film, enchérit : «La maison Tirelli a porté les costumes au niveau de la musique, de la photographie d'un film, de tous ces éléments qui aident un réalisateur à exprimer son art ».
Franco Zeffirelli raconte : « Piero Tosi créait des personnages en commençant par l'intérieur ; il ne travaillait pas seulement avec les tissus, il travaillait aussi avec les corps ». Tradition qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd'hui avec Maurizio Millenotti, célèbre costumier de l’entreprise Tirelli, qui conçoit des habits «capables d'exagérer le désespoir». Vera Marzot, qui fut notamment la costumière des Damnés et de Mon nom est personne, précise encore : « En enfilant son costume, un acteur doit se dire: maintenant, je vais encore mieux jouer car je ressemble à mon personnage ». Constat partagé par sa consœur Ann Roth : « L'habit métamorphose la personnalité de celui qui le porte ».
Umberto Tirelli est décédé en 1990 laissant une maison qui, vingt ans après, continue à poursuivre son œuvre avec le même esprit et une maîtrise du travail unanimement reconnue.
 
Costumes réalisés par Piero Tosi pour Ludwig de Luchino Visconti (1972)

mardi 23 novembre 2010

Vente de costumes chez Maratier


Après Angels The Costumiers, à Londres, c’est au tour de l’honorable maison Maratier, à La Courneuve, de faire profiter le grand public de la réorganisation de ses stocks. En effet, les 10, 11, 12 et 13 décembre 2010 – de 10h00 à 18h00 – elle proposera à la vente un ensemble de costumes et d’accessoires de spectacle de toutes époques. Les amoureuses de costumes historiques féminins seront toutefois frustrées car ce sont essentiellement des vêtements masculins que l’on pourra acheter. Cette collection se compose de plusieurs centaines d’uniformes militaires en tous genres (antiquité, moyen-âge, renaissance, XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles) destinés au cinéma, à la télévision et au théâtre. Outre ces tenues, les amateurs auront aussi la possibilité d’acquérir différentes pièces d’équipement tels que casques, tambours, épées, lances, boucliers… à l’exception d’armes à feu.

Maratier
19 rue Claude Bernard
93120 La Courneuve
tél. (33) 01 48 34 36 21
fax : (33) 01 48 34 30 67
email : maratier@maratier.com
site web : http://www.maratier.com/

mercredi 17 novembre 2010

Bulgari au Grand Palais


Après avoir célébré le 125ème anniversaire de sa fondation par une rétrospective qui s’est tenue au Palais des Expositions de Rome en mai 2009, Bulgari crée à nouveau l’événement en installant cette extraordinaire exposition à Paris.

Bulgari a choisi de présenter ses plus belles pièces historiques dans la nef du Grand Palais, devenant ainsi le premier joaillier à exposer ses créations au sein de ce monument grandiose de la capitale. Le vernissage est prévu pour le 9 décembre 2010 et l’exposition sera ouverte au public du 10 décembre 2010 au 12 janvier 2011.

Intitulée 125 ans de Magnificence Italienne, cette exposition retracera les principaux chapitres de l’histoire de la maison Bulgari et de l’évolution de son design, depuis l’ouverture de la première boutique via Sistina, en 1884, jusqu’à nos jours. Une véritable saga illustrée par plus de 600 chefs-d’œuvre de joaillerie, d’horlogerie et objets précieux, dont une centaine de pièces exclusives, présentées pour la première fois au grand public.

Certaines pièces sont issues de la collection Vintage de Bulgari – trésor historique exceptionnel conservé dans les archives de la société – et d’autres proviennent de collections privées prêtées par leurs propriétaires pour l’événement.

jeudi 7 janvier 2010

Le feu détruit le dépôt de costumes du TNS


Plus de 3 000 costumes ont brûlé dans l'incendie de l'entrepôt de stockage des costumes et décors du Théâtre national de Strasbourg (TNS), qui s'est déclaré dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Situé dans le quartier de la Meinau, cet entrepôt comprend deux salles : celle des costumes et accessoires (220 m2), entièrement détruite, et celle des décors (1 045 m2), qui a été sauvée. Selon la direction du TNS, l'incendie pourrait avoir été provoqué par un pétard du réveillon. La police scientifique a été saisie. Les costumes remontaient jusqu'au début des années 1970. Il y avait aussi des pièces d'époque (fin XVIIIe et début XIXe siècle) achetées par le TNS et des dons de compagnies. Les costumes des créations de Stéphane Braunschweig, qui a dirigé le TNS de 2000 à 2008, ont été sauvés : ils venaient d'être transférés au Théâtre de la Colline, dont Braunschweig a pris la direction.