La Bijouterie du Spectacle est une société culturelle qui gère l’une des plus importantes collections françaises de bijoux de scène et de cinéma. Notamment une partie du fonds de la Maison Granger (fondée en 1824), première entreprise à s’être spécialisée dans la fabrication de bijoux pour l’Opéra et les principaux théâtres européens. La Bijouterie du Spectacle possède aussi plus de cinq mille répliques de bijoux historiques disponibles à la location.
samedi 27 décembre 2008
Le flop des Rois Maudits : A qui la faute ?
Hier, France 2 proposait deux nouveaux épisodes des Rois maudits. Le premier, intitulé « la reine étranglée », n’a attiré que 1.382000 téléspectateurs, soit 5,8% de PDM. Un échec incontestable pour la chaîne publique. On ne manquera pas de s’interroger sur les raisons de la désaffection du public pour une fiction qui avait démarré en force lors de sa première diffusion (8,7 millions de téléspectateurs) avant de retomber à 6 millions la semaine suivante. Le public est de plus en plus exigeant, il veut du neuf, du beau, du cher, et n’aime pas beaucoup qu’on lui propose du réchauffé, du déjà vu, en l’occurrence une nouvelle version d’une série dont toute une génération reste attachée à l’œuvre originale. Mais cette seconde mouture de la saga imaginée par Maurice Druon, avec son gros budget de 25 millions d’euros (hors frais de postproduction), semble n’avoir été conçue que pour le seul plaisir de sa réalisatrice. C’est en effet Josée Dayan qui a choisi de limiter le tournage à soixante-dix jours et d’effectuer peu de prises « pour privilégier la sincérité ». C’est elle aussi qui a décidé de lui donner cette esthétique grandiose et futuriste, totalement en décalage avec l’histoire. Au prétexte que les châteaux actuels sont, soit ruinés, soit trop restaurés, elle a demandé à Philippe Druillet, auteur de bandes dessinées, de créer tous les décors en studios. Univers plus proche de la science fiction que du moyen-âge, qui déroute et dérange. Dans le même esprit, les costumes « au service de l’intrigue » choquent par leur modernité et leur manque de vraisemblance. En voulant parler du passé en le situant dans le futur, en mélangeant l’artifice et l’artistique, en rééditant ce qui doit demeurer unique, on offense la mémoire collective et on fait fuir le téléspectateur.
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