Entré récemment dans nos collections, voici un magnifique fermail orné d'une fleur de lis et de pierreries. L'original dont il s'inspire, connu sous le nom de fermail de Saint-Louis (XIVe siècle), est conservé au Musée du Louvre.
La Bijouterie du Spectacle est une société culturelle qui gère l’une des plus importantes collections françaises de bijoux de scène et de cinéma. Notamment une partie du fonds de la Maison Granger (fondée en 1824), première entreprise à s’être spécialisée dans la fabrication de bijoux pour l’Opéra et les principaux théâtres européens. La Bijouterie du Spectacle possède aussi plus de cinq mille répliques de bijoux historiques disponibles à la location.
mercredi 10 juillet 2024
Le fermail dit de Saint-Louis
vendredi 10 novembre 2023
L'Œil du dragon
Ce soir, sur France 2, les bijoux de la Bijouterie du Spectacle seront à l'honneur dans le premier épisode de la saison 4 de la série Astrid et Raphaëlle avec Sara Mortensen et Lola Dewaere dans les rôles principaux.
Nos joyaux figurent dans une exposition (fictive) organisée à l'hôtel de Crécy, à Paris; Avec, comme pièce phare L'Œil du Dragon, un diamant exceptionnel de 53,25 carats. Mais le jour de l'inauguration le responsable de la sécurité est retrouvé mort, le crâne fracassé. Quant au diamant, il a mystérieusement disparu.
dimanche 2 juillet 2023
Montres, cordons de montres et breloques (Collection Bijouterie du Spectacle) |
lundi 29 mai 2023
A propos de la pièce de corps
de Marie-Antoinette
De tous les bijoux qu'a pu porter la reine Marie-Antoinette, il en est un qui surpassait tous les autres : sa pièce de corps en diamants. Tant par ses dimensions imposantes que par le nombre et la valeur des pierres précieuses dont elle était composée. Qu'était exactement une pièce de corps ? C'était un ornement d'orfèvrerie, de la forme d'un long triangle isocèle renversé, destiné à décorer le devant du grand corps (bustier) du grand habit d'étiquette. Cette pièce, réalisée en diamants, était en général constituée d'une série de nœuds ou boutons de différentes tailles, placés les uns au-dessus des autres, chacun au centre d'une frise terminée à ses deux bouts par un nœud ou un gland. Le dessin n'était pas toujours le même, selon les modèles, et offrait parfois un décor plus complexe et moins symétrique. La pièce de corps était l'élément central d'une parure de grand corps dont faisaient aussi partie des nœuds d'épaule, une ceinture, des pompons pour les manches et un trousse-queue. Au lieu d'être conservée dans la chambre de la reine, comme tous ses bijoux, cette parure était rangée dans la garde robe avec le grand habit auquel elle était cousue.
Il est difficile de préciser exactement à quelles années remonte la conception de ce type de bijou qui semble avoir fait son apparition en même temps que les grands habits d'étiquette. Il en est fait mention parmi les joyaux possédés par la dauphine Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), seconde épouse du dauphin Louis (1729-1765). En l'occurrence une pièce de corps en diamants et pierres précieuses qui avait été créée par le joaillier Jean-Baptiste Leblanc pour la précédente dauphine, Marie-Thérèse d'Espagne (1726-1746). Bijoux exceptionnel considéré comme le plus bel ouvrage de joaillerie de son temps.
Dessin de la pièce de corps de la dauphine réalisée par le joaillier Leblanc |
Dès son arrivée en France, en 1770, Marie-Antoinette reçut de Louis XV tous les bijoux de Marie-Josèphe de Saxe, dont la fameuse pièce de corps. L'ensemble était estimé à plus de 1 700 000 livres. Il n'est pas certain qu'elle ait porté ce devant de grand corps, passé de mode, préférant sans doute un modèle plus à son goût. Une lettre d'Ange-Joseph Aubert, joaillier de la Couronne, nous apprend qu'en décembre 1773 il avait renvoyé à Versailles le bout de la pièce de corps de la dauphine, qu'il avait fait réparer. Au début de l'année 1775, alors que Marie-Antoinette devenue reine séjournait à Fontainebleau, celui-ci note encore - dans son livre journal - qu'il est allé lui présenter le dessin d'une pièce de corps.
Il n'existe aucune description, avant 1782, de la pièce de corps que portait la reine. On peut l'imaginer assez semblable à celle qu'Aubert avait livrée à Madame du Barry, en novembre 1773. Chef d'œuvre d'orfèvrerie composé de 1013 diamants, montés à jour, dont le joaillier avait fourni les deux tiers pour 77 695 livres. Notamment un brillant en forme de pendeloque, fort, net et cristallin, posé à la pointe de la pièce; 2 brillants parfaitement égaux, nets et cristallins au bout des deux grandes parties du haut; 2 brillants nets et blancs aux bouts des deux autres parties du haut; 165 brillants placés dans les bandes de la pièce et 492 autres pour compléter l'ensemble. Mais la favorite n'eut guère le temps d'en profiter. Un an plus tard, après la mort de Louis XV, le nouveau roi l'exila à l'abbaye de Pont-aux-Dames. Son premier visiteur fut son joaillier qu'elle avait appelé pour qu'il revende sa parure de grand corps, estimée 450 000 livres. Après avoir vainement tenté de la faire acheter par la Cour de Turin, Aubert réussit à la vendre à Marie-Joséphine de Savoie, l'épouse du comte de Provence, frère de Louis XVI.
En août 1782, Marie-Antoinette chargea son joaillier de refaire entièrement sa pièce de corps. L'ancienne fut démontée et on en conserva que les plus belles pierres, soit 795 brillants. Il restait encore 9207 brillants pesant 691 carats, dont certains étaient égrisés et glaceux, qu'Aubert crédita à la reine pour 57 644 livres. Le livre journal du joaillier de la couronne précise que les 795 diamants de la nouvelle pièce de corps étaient très gros, tous à mordaches et charnières dessous, de très grosses rosettes au milieu des bandes et de forts nœuds à chaque bout des bandes, auxquels pendent des glands formés de chatons brisés par des anneaux. Outre 5000 livres pour le remontage de la nouvelle pièce de corps, on paya 2700 livres à l'orfèvre-joaillier Jean-Joseph Rouen, pour la monture. Sans oublier l'écrin pour la ranger, payé 84 livres.
Il est difficile d'affirmer si c'est cette nouvelle pièce de corps qui fut portée par la souveraine jusqu'à la révolution. Elle fut certainement réparée ou modifiée au cours des années suivantes. Le 26 mars 1784, par exemple, on note à son sujet une dépense de 48 livres pour avoir fait remonter un morceau de la pièce de corps où tient le bouton d'en bas qui était cassé.
Dessin d'une pièce de corps (XVIIIe siècle) |
En 1789, les bijoux de Marie-Antoinette l'accompagnèrent quand la famille royale quitta le château de Versailles pour s'installer au palais des Tuileries. Ce semblant de vie de cour n'empêchait pas la reine de se parer, selon les circonstances, des plus belles pièces de son écrin. Le 27 mai 1790, pour la grande messe de la pentecôte célébrée dans la chapelle des Tuileries, son habit était enrichi par dix des plus beaux diamants de la couronne - dont le Sancy - à l'éclat desquels s'ajoutait celui de sa pièce de corps en diamants.
Sentant que leur situation devenait de plus en plus précaire, Louis XVI et Marie-Antoinette ne virent bientôt plus d'autre solution que la fuite. En mars 1791, en secret, la reine commença à préparer son départ. Aidée par Madame Campan, sa première femme de chambre, elle rassembla et rangea dans une boite tous ses bijoux de valeur. On n'oublia pas la pièce de corps de diamants qu'il était d'usage de laisser dans la garde-robe avec les autres bijoux du grand habit. Madame Campan demanda à la première femme des atours de la lui remettre discrètement. Ces préparatifs étant achevés, la femme de chambre de la reine dressa un inventaire des joyaux qui avaient été emballés avec, en tête de liste, la fameuse pièce de corps. Elle la décrit ainsi : Article 1er Une pièce de Corps composée de 7 boutons dont un en forme de poire, 6 rangs de chatons composés de 136 chatons et 12 glands, le tout en diamants.
Quelques jours plus tard, emballée dans une toile cirée, la boîte contenant les diamants de Marie-Antoinette quitta clandestinement la France. Le comte de Mercy-Argenteau, à qui elle avait été confiée, la déposa au Trésor Royal, à Bruxelles, le mardi 15 mars 1791. Presque oublié pendant plusieurs années, le fabuleux trésor finit par être rapatrié à Vienne, en Autriche, où il fut remis à Marie-Thérèse, fille et héritière de Marie-Antoinette. Dès lors, on perd la trace de la plus grande partie de ces bijoux. Certainement dispersés, vendus ou transmis par héritage. Il y a peu de chance qu'on retrouve un jour la pièce de corps de la reine. La mode du XIXe siècle n'étant plus à ce genre de parure, il est probable qu'elle fut démontée et ses diamants vendus.
Maxime Jourdan
jeudi 6 avril 2023
Jeanne du Barry au Festival de Cannes
Le film Jeanne du Barry de Maïwenn, auquel nous avons eu le plaisir de collaborer, va faire l'ouverture du Festival de Cannes, le 16 mai prochain. Ce sera l'occasion de découvrir de nombreux et très beaux bijoux. Comme cette bague à portrait, créée dans l'esprit du XVIIIe siècle, ornée du profil de l'acteur Johnny Depp incarnant le roi Louis XV. Inspirée à la réalisatrice par cette photo d'une bague que le roi George III a offert à sa future épouse la princesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz, le 8 septembre 1761. Bague encore en possession de la famille royale britannique.
mercredi 5 avril 2023
Les bijoux de Lakmé
Bijoux créés en 1891 pour la reprise de Lakmé à l'Opéra-Comique |
Collier créé pour Lakmé en 1891 |
Registre des commandes de la Maison Gutperle, Collection Grafische Sammlung Stern |
Mais le destin semble vouloir contrarier la retour de Lakmé à l'Opéra-Comique. Les années 1888-1891 sont en effet marquées par une longue succession de décès au sein de la troupe ayant participé à sa création. Souffrant de surmenage, Edmond Gondinet (co-auteur du livret de Lakmé) s'éteint en 1888. Léo Delibes (le compositeur), Claude Chenevière (ténor et interprète d'Hadji), Auguste Baille (chef de chant), Charles Ponchard (directeur de la scène), Jean-Baptiste Lavastre (décorateur), succombent tous durant l'année 1891. Jean-Alexandre Talazac, ténor et créateur du rôle de Gérald - l'amoureux de Lakmé - meurt à 39 ans, en 1892, au terme d'une longue maladie. Sigrid Arnoldson elle aussi n'est pas épargnée. Le 9 octobre 1887, Maurice Strakosch, son imprésario, décède brutalement d'une embolie après avoir consacré une partie de la journée à la faire répéter.
Sigrid Arnoldson dans le rôle de Lakmé Photo Studio Nadar, 1891 |
En 1891 l'Opéra-Comique est enfin prêt à reprendre Lakmé. Un contrat est signé avec Sigrid Arnoldson, qui connaît bien le rôle pour l'avoir joué avec succès en province et à l'étranger. Les répétitions débutent le 15 avril et se poursuivent jusqu'au 4 mai. A la demande de la soprano, on a repoussé la première au mercredi 6 mai. Mais la veille, coup de théâtre, son mari l'imprésario Alfred Fischhof se présente au théâtre et annonce qu'elle sera dans l'impossibilité de se produire le lendemain. C'est la panique. En toute hâte on fait répéter une jeune chanteuse, Jeanne Horwitz, qui par hasard se trouve sur place et a parfois interprété Lakmé. C'est cette dernière qui est sur scène le jour de la 100ème. La presse, étonnée, évoque une "indisposition" de Sigrid Arnoldson qui, au cours des représentations suivantes, restera irrémédiablement invisible. Le mystère ne sera jamais levé sur les causes réelles de cette étrange défection. On est tenté de faire le rapprochement avec le même événement arrivé huit ans auparavant, en 1883, lors de la création de Lakmé. Quelques jours après la première, la soprano d'origine américaine Marie van Zandt - qui a le rôle principal - informe la direction qu'elle est souffrante et qu'elle ne pourra pas jouer en soirée. Elle utilise semblable excuse deux semaines plus tard, alors que le soir-même elle est aperçue dans une soirée mondaine.
Sigrid Arnoldson réapparait cependant sur la scène de l'Opéra-Comique en juin, non pas dans l'œuvre de Léo Delibes mais pour huit représentations de Mignon. Au mois de novembre, de retour en Suède, elle triomphe dans le rôle de Lakmé au Grand Opéra Royal de Stockholm. Le roi Oscar de Suède, qui a assisté au spectacle, l'invite dans sa loge pour lui remettre la rare décoration de l'ordre Litteris et Artibus. Le public la reverra enfin sur la scène de l'Opéra-Comique, le 4 mas 1892, où elle fera sa rentrée pour la 145ème de Lakmé.
Maxime Jourdan
Sigrid Arnoldson portant la tiare de Lakmé Photo Studio Nadar, 1891 |
Sigrid Arnoldson portant la parure de Lakmé Collection Bijouterie du Spectacle |
dimanche 23 octobre 2022
Cinquante Nuances de bleu
Souvent présent dans les films historiques, à la télévision ou au cinéma, le cordon bleu de l'Ordre du Saint-Esprit fait partie de ces accessoires dont on souhaiterait qu'ils soient les plus rigoureusement conformes à leurs modèles d'autrefois. Il faut avouer que la nuance exacte de sa teinte d'origine est restée, jusqu'à présent, une véritable énigme pour tous ceux qui se passionnent pour ce sujet. En effet, désigné dans les textes réglementaires comme étant bleu céleste, le fameux cordon n'a jamais cessé de varier de couleur d'une source à l'autre. Presque bleu roi sur de nombreux portraits il se révèle être d'un bleu beaucoup plus pâle sur les quelques exemplaires de cordons d'époque qui ont été conservés. Certes, le temps a peut-être modifié la couleur de ces tissus. Il n'en demeure pas moins que la question n'a toujours pas été tranchée.
La collection de cordons bleus de La Bijouterie du Spectacle
mercredi 17 août 2022
Bijoux en jais
La très belle série britannique Downton Abbey - rediffusée récemment sur Netflix - a remis à l'honneur les bijoux en jais ou en pâte de verre noire, très nombreux dans les différentes scènes de cette série qui se déroule dans les années 1910-1920. C'est bien normal puisque c'est dans ce pays, à l'initiative de la reine Victoria notamment, que les bijoux de deuil se sont multipliés à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Depuis, l'engouement pour les bijoux en jais a traversé la manche pour atteindre désormais les réalisateurs et costumières/costumiers français. Pour son dernier film François Ozon a insisté auprès de Pascaline Chavanne, la créatrice des costumes, pour qu'Isabelle Huppert porte exclusivement des bijoux en jais. Pour répondre à de nouvelles demandes la Bijouterie du Spectacle a considérablement renforcé sa collection de bijoux en jais qu'elle va encore accroître dans les mois à venir.
jeudi 17 février 2022
Une réplique de la couronne de Louis XV
Pour fêter les trois-cents ans de la couronne du sacre de Louis XV, créée en 1722, la Bijouterie du Spectacle vient d'en réaliser une très belle réplique. Celle-ci sera disponible à la location, que ce soit pour le cinéma et la télévision, des shooting-photos ou des expositions.
La couronne originale a été réalisée par le joaillier Claude Rondé et assemblée par Augustin Duflos qui possédait un atelier au Louvre. Dès 1729, les pierreries qui la décoraient ont été remplacées par des copies en verre (A l'origine, elle était sertie de 64 pierres de couleurs, 282 diamants et 237 perles). Après avoir été successivement conservée dans le Trésor de Saint-Denis, le garde-meuble de la Couronne, le cabinet des médailles, elle a rejoint le Louvre en 1852 où elle se trouve toujours, dans la galerie d'Apollon.
mercredi 16 février 2022
La châtelaine de Louis XVI
Nous avons dans nos collections une châtelaine créée en 2007 (CHA 07.1). Longtemps oubliée, elle n'est remarquée que dix ans plus tard par la créatrice de costumes Anaïs Romand, venue nous rendre visite pour préparer le film Un peuple et son roi réalisé par Pierre Schoeller. Retenue pour ce tournage (été 2017), elle apparaît furtivement sur le bureau de Louis XVI (Laurent Lafitte). De retour à la Bijouterie du Spectacle elle retrouve sa place où elle va encore dormir pendant près de quatre ans. Elle se réveille soudain en 2021, lorsque Madeline Fontaine la juge digne de figurer dans la série Marie-Antoinette réalisée pour Canal+. La BDS accepte qu'on l'habille un peu plus élégamment en lui ajoutant notamment deux brins pour y accrocher des breloques. Et voilà notre châtelaine repartie à la cour de louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle vient de rentrer aujourd'hui, après six mois de tournage, et espère ne pas se reposer trop longtemps avant qu'on l'appelle à nouveau pour faire du cinéma.
mercredi 8 janvier 2020
jeudi 24 octobre 2019
Un collier de la Toison d'Or de théâtre aux enchères
dimanche 17 février 2019
Histoire d'une fausse Toison d'Or
Collection Grafische Sammlung Stern |
Collection Grafische Sammlung Stern
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vendredi 23 novembre 2018
Grandes manœuvres dans le monde de la location de costumes
jeudi 15 novembre 2018
Une nouvelle affaire du collier de la reine ?
samedi 3 novembre 2018
La broche-nœud de Kensington
Kensington Bow Brooch |
jeudi 25 octobre 2018
La dernière montre de Marie-Antoinette
lundi 21 mai 2018
Versailles, l'ultime saison
L'ultime saison de Versailles (dix épisodes) est diffusée sur Canal+ depuis le 23 avril.